Moderne et adaptable, un hôpital conçu pour faire face a toutes les situations

En cœur de site, le nouveau Centre chirurgical et interventionnel est une étape majeure dans le projet de reconstruction du CHU. Le site de Pontchaillou est marqué par une diversité architecturale, produits de l’histoire hospitalière du site. C’est pourquoi le projet #NouveauCHURennes, à commencer par le CCI, doit relever le défi de l’adaptabilité et de la flexibilité pour offrir un dispositif de prise en charge qui s’adapte aux évolutions de la médecine comme aux crises.

Situé au cœur du CHU, le futur centre chirurgical et interventionnel permettra une connexion rapide avec l’ensemble des services aux côtés desquels il sera amené à intervenir. Il permettra ainsi une gestion optimale des flux des patients, programmés ou non programmés.

Ainsi, un axe vertical dit « axe rouge » traversera le CCI de part en part pour desservir les niveaux « chauds » du centre (blocs opératoires, soins critiques), de la galerie « urgences » du rez-de-chaussée à l’hélistation sur le toit. Cette galerie sera reliée à l’espace de déchoquage (traitement d’urgence de l’état de choc)) du Centre urgences réanimation (CUR) pour une prise en charge rapide et sécurisée. Une allée sera également dédiée aux malades couchés admis en hospitalisations conventionnelles, par un circuit parfaitement indépendant de celui de l’axe rouge des malades régulés et des patients venant des urgences du CUR.

Au niveau 3, une passerelle connectera directement les soins critiques de cardiologie aux hébergements du Centre cardio-pneumologique (CCP), et permettra la création d’un ensemble unique de spécialité, transversal aux deux bâtiments. 

POUR LES URGENCES VITALES, UN AXE ROUGE ULTRA PERFORMANT
L’optimisation du circuit de prise en charge des urgences vitales, « l’axe rouge » est un atout majeur du projet. Horizontalement, une liaison directe sera créée au rez-de-chaussée entre le déchoquage du CUR et le CCI pour le transfert de plain-pied des patients accueillis aux urgences. Pour une efficacité maximale, ce circuit n’empruntera pas les circulations existantes du service des urgences mais conduira, via une galerie dédiée adossée à la façade du CUR, à un sas d’accès direct au module interventionnel de cardiologie et radiologie du bloc opératoire du rez-de-chaussée, pour la prise en charge immédiate d’un accident cardiaque ou vasculaire-cérébral.

Verticalement, un point de montée relié directement à cette galerie sera réservé aux urgences vitales et l’admission directe du patient urgent, au bloc opératoire du 1er étage ou en soins critiques, sans traverser aucun autre secteur du bâtiment. Ce point de montée sera connecté à l’aplomb de l’hélistation implantée en toiture.

Le futur pôle femme-mère-enfant (FME) jouira également d’un accès facilité vers le centre puisqu’il sera positionné le long de la traverse hospitalière qui desservira chacun des deux bâtiments et courra de l’esplanade hospitalo-universitaire au parvis des urgences. 

Actuellement éclatés au sein de plusieurs bâtiments, les unités de soins critiques à orientation chirurgicale et interventionnelle seront regroupés sur deux étages dédiés (3eme et 4eme étages) C’est dans ce nouveau bâtiment que seront hospitalisés les personnes dont la situation relève des soins critiques, c’est à dire dont le degré de gravité nécessite une surveillance renforcée comme c’est le cas en réanimation chirurgicale et cardiaque ou en soins intensifs neurochirurgicaux, neuro-vasculaires, cardiologiques.

Implantés aux niveaux 3 et 4, les soins critiques occuperont une situation stratégique puisqu’ils seront en proximité directe des blocs opératoires et accessibles par « l’axe rouge » et connectés au Centre cardio-pneumologique (CCP) par une passerelle.

L’épidémie de Covid a montré aux établissements de santé la nécessité qu’ils avaient de s’adapter très rapidement afin d’assurer la prise en charge des patients en situation de crise. Au CHU de Rennes, la réorganisation complète des activités médicales et chirurgicales en vue d’accueillir les patients nécessitant une hospitalisation, la mobilisation et la transformation de lits de réanimation et de soins continus ainsi que des salles de surveillance post-interventionnelles (SSPI) pour les besoins en réanimation médicales des patients Covid en sont les exemples les plus significatifs.

Avec son architecture compacte, le CCI travaille à rapprocher les services entre eux afin de réduire les distances à parcourir et favoriser les synergies et les collaborations. Grâce à une forme homogène et une trame neutre, il est pensé pour ne pas subir l’avenir mais pour anticiper et accueillir l’évolution constante des pratiques hospitalières sans que son apparence n’ait d’incidence sur les fonctions qu’il abrite.

Il s’agit donc d’anticiper tout ce qui peut l’être mais surtout de disposer d’une structure adaptable pour anticiper les évolutions de la médecine de demain. Cette évolutivité est garantie par des plateaux de 30 lits modulables afin, par exemple, d’être capable de se reconfigurer rapidement pour accueillir les patients touchés par une épidémie telle que la Covid-19.

Nous vivons une époque d’incertitudes à court terme, c’est pourquoi l’adaptabilité et la modularité sont les maître-mots de ce projet. Et au-delà de ces risques, c’est à la médecine même qu’il s’agit de s’adapter. Avant, on connaissait une révolution à chaque siècle ; aujourd’hui, c’est tous les cinq ans !

Pr Gilles Brassier, conseiller médical référent pour le CCI